Il y a 8 jours, avec un copain dans un café, on parlait de Lemmy Kilmister
(le leader de Motörhead), de leurs derniers albums, et de sa santé. Bizarrement, la nuit même, je rêvais que j'allais à son
enterrement.
Ma femme m'a appris hier matin, sa mort en vrai. Je n'ai pas vraiment été surpris, car c'était une chose à laquelle je m'attendais, vu son âge, ses problèmes de santé et tout ce qu'il s'est envoyé dans le foie et les poumons, pendant toutes ces années de Rock 'n Roll. C'est même un exploit qu'il soit arrivé si loin. Mais naïvement, je pensais encore une fois qu'il allait repartir, comme si Lemmy était immortel. J'avais même vu sur leur site une date de Motörhead pour cet été à Paris, et je m'étais dit, allez, ça serait cool de les revoir encore une fois. En tant que fan, je souhaitais vraiment que Lemmy ne meure jamais.
J'ai vu Motörhead l'été 1993, juste avant de partir au service militaire. C'était dans la banlieue de Paris, il fallait prendre un RER. Je ne connaissais pas encore toute la discographie du groupe, je connaissais quelques morceaux du premier album, de Ace of Spades, d'Orgasmatron, d'Overkill et de 1916, album que j'ai écouté en boucle à cette période, avec d'autres albums de Metallica, Megadeth ou encore Suicidal Tendencies.
La salle, dont j'ai oublié le nom, était petite. J'étais juste devant la scène à deux mètres maximum de l'estrade. Quand les musiciens sont arrivés, la foule s'est mise à hurler de joie : Motörhead ! Motörhead ! Motörhead ! Lemmy ! Lemmy ! Lemmy !... Le groupe a entamé son premier morceau, c'était assez speed, Dr Rock je crois bien, ou un truc du genre. Lemmy, le micro trop haut, la tête en arrière avait les cheveux au vent grâce à un ventilateur qui était sur le côté. Il avait de belles bottes blanches, et donnait tout. La musique était forte, très forte. En plein milieu du concert, comme dans le film Spin̈al Tap de Rob Reiner, j'ai eu l'impression qu'ils avaient tout d'un coup augmenté le son en tournant le bouton de volume à 11. Mais en fait ce jour là, c'était plutôt à 22, à moins que ça ne soit mes oreilles qui aient lâché. Mon plexus vibrait
de plus en plus fort au son de la Rickenbacker du Dr Rock en personne, j'ai dû reculer de 10 mètres avant d'exploser. Nom
de Zeus, je n'avais jamais entendu un concert aussi fort de ma vie, j'en suis
ressorti avec un sifflement et un bourdonnement dans les oreilles qui ont duré 3 jours...
J'écoute
Motörhead depuis 25 ans, et j'adore nombreux de leurs albums. J'ai même commencé une parodie pour un projet d'animation il y a
quelques années qui s'appelle Metaleggs en hommage à Motörhead, mais plus généralement au métal. J'en ai pastiché la célèbre phrase d'accroche de sieur Kilmister : "We are Motörhead and we play Rock 'n' roll!" en "We are Metaleggs, and we play yolk and roll!". Metaleggs, c'est la fragilité de l'oeuf dans une coquille de métal.
Bon, ben voilà, Lemmy est mort, j'espère qu'il a rejoins au paradis tous ses potes, Philty 'Animal' Taylor, les Ramones, Wendy O William et les autres.
C'est ici que s'achève ce post. Pour celles et ceux qui ne connaissent ni Lemmy, ni sa musique, et même si vous vous en foutez, je vous conseille vivement de regarder le documentaire "Lemmy", c'est une biographie riche et touchante, sur sa vie, sa musique, et sa façon d'être.
Goodbye mr Kilmister, and thanks for all thoses years of rock 'n' roll !